Francés DESEUSE

dich "l'Escotaire"

(1871-1949)

Lo mai finament risolièr dels escrivans d'òc. Fondèt e dirigiguèt de 1892 a 1933 la Campana de Magalona (siá 437 numeròs pareguts...). Sas òbras rimadas son saborosas quand perlòngan la vena de l'abbat Favre, Martin, Tandon... mès malurosament l'academisme provincialista que reinava alavetz dins las letras d'òc ne gastan una bòna part. Mès Deseuse per sa personalitat amistadosa aguèt un ròtle federator sus las energias occitanas dau temps , e s'afortiguèt coma un mèstre de la pròsa (Las Cronicas de Caravetas), e tanben de la farsejada. Cau redescobrir aquela òbra per comprene d'ont ven lo teatre de Max Roqueta, e tanben la lenga que vendrà la de Verd Paradís.

Lèu en linha....(per lo moment manquetz pas un extrach de las Cronicas de Caravetas dins una bibliotèca virtuala occitana que vos cau absoludament visitar a: http://www.mnet.fr/sabaud/fr_bib.htmlhttp://www.mnet.fr/sabaud/textes)

Una pichona biografia anonima

Tiram aqueste tèxt anonim d'una brocadura alestida per l'exposicion dau centenari de l'Escotaire, que la Comuna de montpelhièr faguèt au musèu Fabre en Janvièr/Genièr de 1972. M'estonariá pas qu'aquesta delicada evocacion plena de retenguda e de sensibilitat siágue dau filh de Deseuse, Georges Dezeuze. Mas ne sabe pas res.

François Dezeuze est né le 7 avril 1871 à Montpellier, au coeur du "noble quartier de Boutonnet", dans un milieu très simple, populaire et encore très près de la terre, son père était vigneron. A dix ans, François copia à la plume une page d'almanach, représentant une quinzaine de passereaux, et cela avec tant de sûreté de main et de goût, que le Recteur Chancel chez qui son oncle était jardinier, s'intéressa à l'enfant et le fit passer comme boursier de l'Ecole des Frères au Lycée.

François Dezeuze fut un brillant élève, puis il fit son Droit dans les mêmes années que Valéry.

Après sa Licence, il tenta un essai dans le Notariat puis décida de tenir commerce, "pour être son maître" et écrire proses et vers.. il passa ainsi soixante ans de sa vie dans son arrière boutique que Jean Variot appelait «son trou à rat». Il y reçut maintes personnalités françaises ou étrangères, y écrivit la plupart de son oeuvre..

Mais l'évasion était plus belle alors, lorsqu'il prenait le chemin du cher maset, de la garrigue belle ou de la plage alors sauvage de Carnon..

Ici ou là,naquirent "Las Taperas dau Maset" recueil de poésies tendres ou narquoises faisant penser parfois à du Villon, «San-Ròc de Mount-Pelié» poème dramatique en 4 actes, «Rabeloes a Mount-Pelié», drame en 5 actes également, le recueil de poèmes et proses occitanes de «Brancas d'euse», le volume en français de «Saveurs et gaîtés du Terroir Montpelliérain» et dans la même langue «Contes d'un pêcheur de Lune».

Ainsi furent écrites en occitan de nombreuses farces en un ou deux actes, pour le théâtre populaire, des contes dans les deux langues et les célèbres chroniques pour le journal d'Oc «La Campana de Magalouna» (la Cloche de Maguelone) qu'il signait du simple pseudonyme «celui qui écoute la Cloche» soit l'ESCOUTAIRE, nom sous lequel il fut peut-être plus connu que sous son véritable patronyme. L'Escoutaire fréquenta le monde populaire et par ailleurs le monde savant des folkloristes, des Romanistes, (souvent venus d'outre-Rhin) et d'une façon générale tous les lettrés qui s'intéressaient à la Langue d'Oc.

Il fut en plus de cela, un délicieux et parfois naïf conteur par le dessin, lequel il pratiqua aquarellé ou non toute sa vie, garnissant de nombreux albums, de nombreux carnets.. Tels sont, entre autres, les livres des «Dissatiés».

Les Dissatiés formaient une réunion de gens érudits et originaux de toutes sortes qui se rencontraient «lou Dissate» c'est-à-dire le samedi, pour deviser d'une façon charmante et savante à la fois, aussi bien sur Plaute, Rabelais, Valéry, que sur la fabrication du Verdet, vieille industrie Montpelliéraine..

Ces livres typiques dont l'Escoutaire était le bénévole greffier-illustrateur, vont désormais appartenir à la Ville de Montpellier, constituant un document précieux pour la petite histoire..

L' Escoutaire nous apparaît maintenant comme un type d'homme d'une espèce disparue.. Il fut libre autant qu'on peut l'être, peu pressé, il n'était pas un «homme à vapeur». Il aimait à répéter «Le temps n'est pas cher, le Bon Dieu le donne», quand à sa cueillette journalière de poésie, de traits de moeurs à jamais disparus, de sites dessinés maintenant détruits, elle correspond à cette phrase qu'il aimait à dire en langue d'Oc revenant de la garrigue, un bouquet de fleurs sauvages à la main, "Lo ben es au sòu, l'amassa quau vòu" ("Le Bien est par terre, l'amasse qui veut").

 

Una pagina de Deseuse: "quand vendiái de vin"

Retorn a l'ensenhador de la literatura montpelhieirenca d'òc
Retorn a l'ensenhador de la literatura dau sègle XX
Retorn a l'ensenhador generau