Grotte Véronique


Situation

 


La grotte s’ouvre sur la commune de Saint-Martin-de-Londres en rive gauche de l’Hérault, 30 mètres en contrebas de la D122, sur le flanc oriental d’un modeste talweg situé cinquante mètres en aval du point coté 147, à la base d’une petite barre rocheuse. X = 707,420 Y = 168,460 Z = 112 m

Zone d’entrée : la galerie longue de cent quatre-vingt cinq mètres comprend deux parties distinctes sur lesquelles se greffent quatre diverticules.

Les quatre-vingt douze premiers mètres sont surbaissés et pénibles à parcourir. La direction générale est plein est. A 80 m, un puits de quatre mètres court-circuite une étroiture impraticable. Au-delà, la galerie s’élargit et oblique au SSW pour buter sur la première voûte mouillante à – 10 m.

A 60 m de l’entrée, un diverticule de cinquante-sept mètres orné de quelques colonnettes se dirige au sud puis à l’ouest, remonte jusqu’à + 6 m et se termine sur un bouchon proche de la surface. Ce conduit devait constituer un étage supérieur de la galerie d’entrée et aboutir à un second orifice aujourd’hui obstrué.

A une centaine de mètres se présentent deux branches : à droite un laminoir doublant la galerie sur 37 mètres ; à gauche un boyau SSE de 35 mètres aboutissant à un puits siphonnant obstrué par le sable.

Vingt mètres plus loin, la galerie présente un dédoublement latéral de 7 mètres et un conduit très étroit de quarante mètres de direction plein sud remontant à – 5 m.

Développement = 390 mètres.

 

Voûtes mouillantes : la galerie de 71 mètres possède une voûte mouillante à chacune de ses extrémités et un passage bas dans un gour en son milieu. Les deux premiers passages ont été dynamités en 1999 par le MASC et se franchissent dorénavant aisément. La dernière voûte mouillante est encore présente et nécessite toujours une immersion complète pour son franchissement. Au-delà, la grotte est sèche (en été).

Développement = 71 mètres.


Zone intermédiaire : cette partie qui s’arrête à l’étroiture de l’Accouchement est la plus longue et la plus vaste de la grotte. La galerie principale, longue de huit cent quinze mètres, avait fait l’objet d’un levé par le SCM en 1965 qui concorde en tout point avec la topographie réalisée par le GERSAM.

A la sortie de la seconde voûte mouillante, une coulée avec une étroiture au sommet débouche dans une haute diaclase érodée dédoublée ponctuellement. Remontant de dix mètres, le passage aboutit après 88 mètres à un carrefour – la salle de la Bouteille – au sol sableux.

Sur la droite, la Galerie des Perles débute par un ressaut. Bien concrétionnée, elle se dirige vers le nord sur 178 mètres parallèlement à la galerie d’accès avec un profil ascendant. A trente mètres du départ, un remplissage de calcite a formé deux étroitures sévères. La galerie se dédouble après une coulée remontante et se prolonge sur cinquante mètres jusqu’à une fissure impénétrable très proche de la surface. Présence de racines et d’un trou souffleur…

La galerie principale se prolonge plein sud avec quelques ondulations sur 120 mètres jusqu’à un point bas à –6 m pouvant siphonner assez souvent en hiver provoquant l’arrêt du courant d’air. Les dimensions s’agrandissent à trois mètres de section jusqu’à la Méduse – coulée de calcite remontante – à 580 mètres de l’entrée, qui se franchit par la paroi ouest.

Au SW se présente le réseau latéral de la Vire, long de soixante-quinze mètres, qui dès le départ se divise en deux branches : à droite en un tronçon de galerie descendante obstrué par le sable ; au SE en un boyau argileux de 37 mètres avec quelques excentriques remontant jusqu’à une étroiture ; suite reconnue sur vingt mètres.

Au sud-est, la galerie principale se poursuit par un cloaque peu engageant dans l’argile, en obliquant vers l’est. Après trente mètres, elle reprend la direction du sud pour buter sur une cheminée de 11,5 m qui s’évite par un boyau de vingt mètres glaiseux. Le boyau débouche dans une galerie de petite dimension qui prolonge la cheminée. La progression est facilitée par la présence de sable.

Quatre-vingts mètres plus loin, du côté ouest, une lucarne au ras du sol accède au réseau des Salles Latérales mesurant 265 mètres. Revenant vers le NW, ce complexe remontant constitue un réseau parallèle concrétionné qui se dirige vers la branche de gauche du réseau latéral de la Vire.

Au bout de trente mètres dans la galerie principale, un rideau de calcite barre le passage : l’étroiture de la Coulée. L’obstacle avait été dynamité en 1964 et élargi en 1998. Quelques mètres après, une goulotte remontante amène dans une diaclase débouchant dans la salle des Térébratules (variété de brachiopodes fossiles : coquillages ressemblant aux bivalves que l’on trouve en abondance au bord de la plage avec un pédoncule [pied] en plus) vaste poche de plus de dix mètres de large. Une banquette fortement ascendante conduit à + 22 m. Après la salle démarre la plus belle galerie de la grotte : la galerie R. Roux, constituée par une large diaclase de 3 à 4 mètres de large se dirigeant au SE sur cinquante-cinq mètres jusqu’à une barrière de gros blocs.

Une escalade de cinq mètres dans les blocs permet d’atteindre le départ de la galerie du Plan de faille. Au-dessus, la diaclase se poursuit jusqu’à une salle supérieure à + 35 m. Longue de cent soixante-dix neuf mètres, cette galerie est composée d’un conduit colmaté en partie par l’argile suivi d’une fissure râpeuse et accidentée qui rejoint la galerie principale à la salle du Sable après un long plan incliné. Elle constitue un raccourci appréciable à la Grande Diaclase pour accéder à la partie terminale.

Suite de la galerie Roux, la Grande Diaclase démarre derrière la barrière de blocs. Haute et ponctuellement (très) étroite, la diaclase file rectiligne au SE. Elle se transforme en conduite forcée qui oblique à l’est puis au nord pour aboutir à la salle du Sable après une chatière.

La galerie J.-R. Temple débute sur la droite à mi-parcours de la partie rectiligne de la Grande Diaclase. Très étroite et orientée plein sud, elle mesure 70 mètres et s’achève sur une voûte mouillante étroite et ventilée.

De forme triangulaire, la salle du Sable constitue un des côtés d’un siphon de sable en U avec une étroiture sélective au point bas qui a une fâcheuse tendance à se reboucher lors de son franchissement. L’autre versant est concrétionné et amène devant la redoutable étroiture de l’Accouchement qui marque le terminus de la zone intermédiaire à + 7 m et mille soixant-dix mètres de l’entrée.

Développement = 1756 mètres topographiés + 90 mètres estimés.


Zone terminale :

L’étroiture de l’Accouchement est un colmatage de la galerie par une coulée de calcite pariétale. Initialement très délicate à franchir, elle a été élargie au gabarit MASC en 1998. Au-delà un conduit de petite dimension sinueux et très déchiqueté, véritable cauchemar pour les combinaisons, tantôt diaclase tantôt conduite forcée, s’étire vers le NE sur cent trente-quatre mètres. Horizontal dans sa première moitié, il perd seize mètres en altitude aux dépends de deux ressauts de 4 et 6 mètres. Il se termine sur une cheminée colmatée légèrement ventilée.

Quinze mètres avant, un lucarne en paroi est de la galerie marque le départ de la galerie de la Salamandre, longue de 238 mètres, orientée ENE. D’abord conduite forcée avec deux gours alimentés par un goutte-à-goutte dont le dernier – le gour du Courant d’air – peut siphonner, la galerie a la même morphologie que la précédente. Deux remontées latérales d’une dizaine de mètres butent sur colmatage argileux. Un méandre serpente à deux reprises en direction de l’est puis du sud. Il se termine sur un pincement « claustrophobique » plein sud suivi d’un barrage de calcite (coulée) ventilé à + 9 m et 1423 mètres de l’entrée de la grotte.

Cette galerie possède deux diverticules : à cent mètres du départ, sur la gauche, deux passages conduisent à une fissure NNW rapidement impénétrable ; 40 m avant le terminus, côté gauche, le boyau des Fakirs très ventilé s’arrête sur une conduite forcée lilliputienne de quelques mètres (non topographiée) remplie de rebords de gours coupants.

La galerie du Loir débute au sommet d’une petite cheminée latérale de cinq mètres, au premier tiers de la galerie de la Salamandre. Quinze mètres plus loin, une belle cheminée se ferme à + 19 m. D’orientation NE, la galerie est d’abord remontante et rectiligne jusqu’à un boyau horizontal étroit et boueux de dix mètres. Au-delà, le conduit a été reconnu sur une quarantaine de mètres jusqu’à un rétrécissement ponctuel à élargir.

Quinze mètres avant le boyau, au ras du sol, un orifice genre fosse d’aisances donne dans une fissure étroite descendante qui est le prolongement du premier diverticule de la galerie de la Salamandre. Une conduite forcée de soixante-dix mètres, avec un point bas à – 2 m se dirigeant vers le NNE puis virant à l’est, lui fait suite. Un resserrement ventilé marque le terminus atteint dans cette branche. Vingt mètres avant, au niveau du changement de direction, un tronçon de galerie bute sur un barrage de dalles effondrées derrière lesquelles un « grand » vide est visible…

Développement : 611 mètres topographiés + 50 mètres estimés.