La dinastia montpelhieirenca dels

Tandon

Entresenhas biograficas

August Tandon (1759-1824) e son pichon filh Aufret de Moquin-Tandon (1804-1863) son dos escrivans d'òc montpelhieirencs qu'an precedit l'espelison dau felibritge. August èra un escolan de l'abbat Favre. Lo contunhèt en patoesejant dins un registre risolièr mès fin finala ben literari. Son felen Aufret, eminent universitari (que siaguèt professor de fisiologia comparada a Marselha e professor d'istòria naturala a Tolosa), estudièt l'occitan ancian e n'escriguèt un faus classic: lo Carya Magalonensis, que passèt quauque temps per vertadièr. A bòn drech, la lenga n'es perfiècha, es la dau Pichon Talàmus. Rimegèt tanben amb biais en occitan de son temps, dins de revistas coma l'Armana Prouvençau , lou Boui-abaisso, li Prouvençalo... als tot prumièrs temps dau felibritge, marcant l'apogèa de la vena eissida de l'abbat Favre...

Tèxtes d'August Tandon

Tèxtes d'Aufret Moquin-Tandon

Un tròç deliciós dau Carya Magalonensis en faussa lenga dau sègle XIV que sembla mai veraia que natura.

DINS "LE FELIBRIGE LATIN" tòm X, 1899 (Julh-Agost)

trobam aquesta interessanta nòta de Ròca-Ferrièr que clarifica la biografia d'August Tandon.

Auguste Tandon et sa famille

Plus exact qu'il n'est d'ordinaire, le « Dictionnaire » de Larousse, XIV, 1443 (année 1875)1 apprécie de la manière suivante Tandon et ses deux homonymes

« TANDON (Antoine), médecin et anatomiste français, né à Montpellier en 1717, mort en 1806. Il prit le grade de docteur en 1741, et, comme il joignait à une grande sagacité des connaissances étendues en anatomie et en physiologie, il se livra avec un très grand succès à l'enseignement privé. Tandon fit de nombreuses expériences pour vérifier les faits avancés par Haller, relativement à la sensibilité et à l'irritabilité, s'occupa avec ardeur de l'organisation des animaux et fut chargé, de 1766 à 1768, du service des épidémies dans les environs de Montpellier. La religion protestante, à laquelle il appartenait, l'empêcha de parvenir aux dignités médicales, On lui doit: « Mémoire sur la maladie épidémique de Meyrueis et de ses environs », (Montpellier, 1769, in-12), «Dissertation sur la Trachéotomie », « Dissertation sur la phthisie vénérienne », etc.

« TANDON (Barthélemy), astronome francais, cousin du précédent, né à Montpellier en 1720 mort en 1775. Il remplit gratuitement pendant plusieurs années les fonctions de l'Observatoire, construit en grande partie par ses soins sur une tour des anciens remparts de Montpellier. Tandon donna un grand développement à cet établissement, qui acquit beaucoup de réputation, et reçut les encouragements de Cassini, de Lacaille, de Lemonnier, lorsqu'ils s'occupèrent de prolonger la méridienne de l'Observataire de Paris dans le midi de la France. C'est à lui qu'on doit les premières observations de latitude faites à l'Observatoire de Montpellier. Pour élever sa nombreuse famille, Tandon se livra à des opérations de banque qui furent loin de l'enrichir et passa les dernières années de sa vie dans une maison de campagne, près de sa ville natale. C'était un homme de beaucoup d'esprit, à la conversation agréable, piquante et variée. Il composa quelques poésies languedociennes, notamment une chanson à boire fort originale et devenue populaire qui commence ainsi

Resten aïssi !
N'anen pas à Constantinople;
Resten aïssi! ....

 

« TANDON (André-Auguste), poète languedocien, surnommé le « Troubadour de Montpellier », parent du précédent, né à Montpellier en 1759, mort dans la même ville en 1814. Tout enfant, il montra de rares dispositions pour les mathématiques, Puis reçut une éducation toute littéraire de l'abbé Favre, poète populaire, et entra ensuite comme commis dans la maison de banque de son oncle, qui le prit plus tard pour associé. Pendant la Révolution, il remplit les fonctions de vérificateur de l'emprunt forcé, de commissaire des guerres, d'officier municipal, et entretint une active correspondance avec le ministre Cambon, qu'il aida à réformer l'ordre financier de la France. Vers l'âge de trente ans, Tandon s'adonna à la poésie et composa, dans l'idiome languedocien, des contes, des chansons, des fables, des poésies diverses, dont le style est simple, facile, naturel, et dont la morale est douce et pure. Quelques-uns de ses contes, notamment celui des «estanciurs», sont charmants et d'une piquante invention. Ses fables sont pour la plupart imitées de celles de Phèdre, de Lafontaine, de Florian, de Groselier, etc., et s'élèvent souvent à la hauteur poétique du modèle. Un recueil de ses principales poésies a été publié sous le titre de « Fables et Contes en vers Patois de Montpellier » (Montpellier, an VIII et 1813, in-8,). On lui doit, en outre, plusieurs ouvrages inédits : «Traité sur les lettres, les diphtongues, les différents sons et l'orthographe du patois », « Observations grammaticales sur les patois du Languedoc, » « Contes en vers francais », « Recueil d'historiettes en prose ,, etc. »

 

La première de ces trois notices a été prise en grande partie par le « Dictionnaire » de Larousse dans l' Eloge de M. Tandon, docteur en médecine, membre de la Société de médecine de Montpellier, prononcé en séance publique... le 17 mai 1808, par M. Baumet, ci-devant professeur de l'université de médecine de Montpellier, etc., Montpellier. Tournal, 1809, in-4,, 24 pages.


Antoine Tandon enseigna l'anatomie au chevalier de Saint-Priest, frère de l'intendant de la province de Languedoc et ensuite ambassadeur de France à Constantinople. Saint-Priest s'intéressa beaucoup à son professeur et peut-être leur amitié ne fut-elle pas étrangère aux leçons que l'abbé Favre, familier de l'intendant, donna à Auguste Tandon.


Gustave Tandon, le fils de ce dernier, se fixa de bonne heure à Paris. Il y mourut en 1876, après avoir assez longtemps collaboré au journal la Démocratie Pacifique et pris part aux luttes politiques de la République de 1848. Elles lui valurent l'amitié de Considérant, de Toussenel, du fondateur du familistère de Guise et une condamnation à un an de prison en qualité de gérant de la feuille que je viens de citer. Avant de quitter Montpellier pour Paris, où l'amitié de Bouchet-Doumencq lui valut dans la maison Coignet un poste de caissier qu'il garda, pour ainsi dire, jusqu'à ses derniers jours, il avait été employé chez M. Zoé Granier, négociant et maire de Montpellier pendant quelques années du règne de Louis-Philippe. C'était, veut bien me dire un de ses meilleurs amis, M. Cuxac, un homme de beaucoup d'esprit naturel et qui. comme son père, avait à un vif degré l'amour de la poésie languedocienne et de la poésie françaises Il avait composé dans les deux idiomes des pièces qui n'ont jamais été imprimées et qui sont très probablement perdues à l'heure actuelle. En est-il de même des manuscrits désignés dans la troisième des notices du "Dictionnaire" Larousse? Telle est la question que se pose avec moi M. Léon Gaudin, le savant bibliothécaire de la ville de Montpellier, qui, dans un de ses voyages à Paris, s'était mis en relations avec Gustave Tandon et avait cherché à obtenir communication des manuscrits inédits de l'auteur des "Fables et Contes envers patois de Montpellier."

L'identité du milieu politique, où vécurent Larousse et Gustave Tandon, la précision des indications relatives à Auguste Tandon, de même que l'abondance des éloges et la mention relative à la chanson « Resten aïssi... », demeurée inconnue jusqu'en 1875 aux méridionalistes de Montpellier, feraient croire volontiers que Gustave Tandon ne fut pas étranger à la rédaction des trois notices plus haut citées.

A. ROQUE-FERRIER.

 

Aufret Moquin-Tandon

August Tandon

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