SPELEOLOGIE DU LARZAC ET DE LA SERANNE
ETUDE STATISTIQUE DES CAVITES DE LA SERANNE
Texte inédit d'une conférence réalisée à Saint Maurice de Navacelles à l'occasion du VIIe Rassemblement des Spéléologues Caussenards (Septembre 1998) par un gersamien anonyme (photo ci-dessous).
Ce document destiné aux actes de ce congrès qui n'ont jamais paru pourra intéresser certains de nos visiteurs. A partir de la base de données reproduite sur ce site, nous avions réalisé une étude statistique à la lumière des avancées récentes de la géomorphologie karstique régionale et notamment des travaux du vénéré président d'honneur du GERSAM Hubert Camus.
Ce n'est pas un travail de géologie ou de géomorphologie, c'est de la spéléologie d'exploration pure, exploitée par une analyse statistique. Rien à voir avec le travail d'un théoricien de bureau qui exploite avec condescendance les données (méprisables par définition) des spéléos de terrain. C'est le travail de réflexion rétrospective et de synthèse d'un spéléo qui a arpenté 30 ans ces étranges et envoûtantes solitudes calcaires...en ne cessant de rêver aux fabuleux réseaux qui devaient s'y trouver. Et, au fil des années, qui a suivi l'épopée de ces folles découvertes qui ont montré qu'ils étaient bien là, et encore plus beaux que dans nos rêves. Et que nous n'en connaissons qu'une bien faible part...
La Séranne, longue chaîne jurassique qui verrouille le Larzac au SE, a passionné les spéléologues depuis Martel qui s'était extasié en 1889 sur les vertigineuses perspectives des parois de Rabanel.
Y avait il d'autres Rabanels à trouver sur la Séranne?
C'est le rêve qui a poussé des générations de spéléologues à arpenter ces versants sauvages.
Certes, ils avaient raison, peut- on dire aujourd'hui... Mais ce rêve a demandé bien des années avant de se concrétiser. La Leicasse, le Complexe Baudile- Licorne, les remontées sans fin du Garrel: voilà un brelan de cavités qui dépassent désormais les 200m, chiffre qui nous aurait semblé inouï dans les années 70.
Il aura fallu attendre un siècle, avec les années 1980, pour que la Séranne tienne enfin ses promesses.
Il y a désormais comme le montre la liste que nous donnons sur ce site plus de 470 cavités karstiques recensées sur ce massif. Le chiffre de 500 sera sûrement bientôt dépassé. C'est le moment de tenter une synthèse non plus à partir de cas particuliers, comme on l'a fait jusqu'à présent (et je pense aux remarquables monographies que Daniel Caumont a consacrées à ce massif en 1979 et 1981), mais à partir de l'exploitation statistique de la masse de données chiffrées accumulées.
Les notes qui suivent ne sont qu'une première ébauche de statistique interprétative du massif de la Séranne.
Il reste bien des points à préciser et à affiner.
1. Très hauts niveaux de galeries.
1.1. Le niveau de galeries des 700m.
1. 2. Autres karstifications paléogènes.
2. Niveaux de galeries intermédiaires.
2.1. Niveaux actifs de bas de vallée.
2.2) Les niveaux de la Leicasse et du Grelot
2.3) extrapolation des niveaux du secteur Leicasse-Grelot aux autres zones de la Séranne
. a) Secteur SW, allant des Lavagnes au Pic Saint Baudille b) Extrêmité NE
c) Bois de Montmal
- 1 - la surface sommitale à 480-500m; . - 2 - un niveau moyen vers 380, réduit à quelques replats; - 3 - le niveau du Pont de Ganges vers 220-250m.
3. Quelques données statistiques de ces niveaux de galeries.
3.1 Les longs réseaux sont en dessous de 500m. 3.2 Directions de galeries.
a) les avens s'ouvrant entre 325 et 375.
b) un niveau à 420-525 c) un niveau 550-700 d) Au dessus de 700
5. Peut-on tenter une synthèse? 1. Le Miocène inférieur (Aquitanien-Burdigalien -25-15 MA) 2. Miocène moyen (Helvétien ou Serravallien-Langhien -15- 12 MA). 3. Le Miocène supérieur (12-6 MA) ou Tortonien-Messinien 4. Le Pliocène (-6-1,8 MA) 5. Le Quaternaire